mardi 2 mars 2010

Chili/séisme : le Pérou prêt à offrir du matériel de construction


"En 2007, le Pérou a reçu l'aide du Chili, lors du séisme à Ica en 2007, qui a fait 596 morts et détruit 70.000 maisons. Maintenant c'est notre tour de retourner l'aide".

Alan Garcia président de la république du Pérou.

Quel dommage que ,comme si souvent, il faille attendre les situations tragiques pour rétablir des liens cordiaux et des échanges humains entre ces deux pays qui se détestent plus ou moins poliment depuis des 2 siècles pour une raison de partage de frontières terrestres et de territoires maritimes!

Combat Naval de Iquique, Pérou/Chili, 21 de mayo de 1879

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lundi 28 décembre 2009

Majuscule.

Le 5 juin dernier, le gouvernement central de Lima a eu des agissements extrêmements violents à l'égard des populations minoritaires d'Amazonie de la région de Bagua qui protestaient pour que leur terres natales ne soient pas vendues à des groupes pétroliers.
Par ce violences, le pouvoir en place a déclenché un courant de manifestations massif des péruviens de tout le pays qui sont descendus dans la rue.

La réponse, comme à chaque fois fut claire :
http://www.youtube.com/watch?v=E9E2eoG3MvE&feature=player_embedded#

La lecture régulière de la presse officielle, les mois qui ont suivis, affichait clairement une volonté d'étouffer l'affaire qui avait déjà trop fait parler d'elle.

Mais voilà, les péruviens n'ont rien lâchés, ils se sont organisés, avec en tête de file les artistes, ils ont mis en place des pétitions par Internet, des consultations populaires, des expositions artistiques dans tout le pays, des débats, des rencontres, des forums comme celui que promeut cette affiche qui a eu lieu les 17 et 18 décembre derniers.Cette manifestation là se tenait sur les lieux du massacre de Juin, à Bagua.
Au programme, la lecture par leurs auteurs d'une nouvelle littéraire au titre évocateur "oui,c'est possible, cette terre est la nôtre", des débats, des installations artistiques "la rage digne", des vidéo conférences avec des politiques et des penseurs du monde entier en direct, des concerts.

"Un pays qui oublie son histoire est condamné à la revivre"

Face à une telle répression ce ne sont ni les politiques locaux -sujet trop épineux-, ni les médias - aux mains des politiques- qui ont pu mobiliser et maintenir l'opinion mais bien les artistes et les internationaux. Les blogs des participants à ces forums témoignent d'une unité d'une force et d'une ampleur nouvelle au Pérou.

Voilà qui me rappelle une discussion entre Mario et les membres du Conseil Général. Il était question de permettre à CIMA de se servir du levier international que représentait Ayud'Art, ses membres, sa crédibilité en France, ses projets menés depuis 8 ans pour sensibiliser les pouvoirs publics péruviens à la valeur du travail du Centre.
Voilà qui me rappelle aussi le pari tenu de cet été lorsque le projet artistique réalisé a tissé des liens sur place et permis de sensibiliser le public des amateurs d'Art à la vie du CIMA.

Parce que chaque acte contre l'oubli a du sens..

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dimanche 23 août 2009

h1n1...

Premiers cas de grippe A chez des Indiens d'Amazonie

12 Août 2009

Les Matsigenka vivent le long du rio Urubamba, Pérou.
Les Matsigenka vivent le long du rio Urubamba, Pérou.
© J Mazower/Survival

Les premiers cas de grippe A viennent d'être déclarés chez des Indiens d'Amazonie, les experts craignent de plus en plus une contagion dévastatrice parmi des peuples qui n'ont aucune immunité contre les maladies extérieures.

Le département régional de santé de Cusco a annoncé que sept Indiens matsigenka, qui vivent le long du rio Urubamba en Amazonie péruvienne, sont atteints par le virus.

Les peuples indigènes à travers le monde sont particulièrement vulnérables à la grippe A en raison de leur faible immunité et de leur taux élevé de maladies chroniques telles que le diabète ou les dysfonctionnements cardiaques.

En Australie, près d'un Aborigène sur dix meurt de la grippe A, alors que leur espérance de vie est déjà de 15 à 20 ans inférieure à celle des non-Aborigènes. Au Canada, le taux d'infection parmi les communautés des Premières Nations au Manitoba est de 130 pour 100 000, alors qu'il n'est que de 24 pour 100 000 parmi la population dans son ensemble.

L'anthropologue Glenn Shepard, expert des Indiens matsigenka, a déclaré aujourd'hui : "L'arrivée de la grippe A chez les Matsigenka est particulièrement préoccupante puisqu'ils ont des contacts intermittents avec des groupes d'Indiens très isolés qui vivent à proximité."

Le professeur de médecine à l'université de Bristol, Stafford Lightman, a également rapporté que: "Les Indiens isolés n'ont aucune immunité face aux maladies contagieuses qui se répandent parmi notre société industrielle et seront particulièrement vulnérables à la grippe A. Cela pourrait être dévastateur et pourrait contaminer simultanément des communautés entières."

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : "Ces nouvelles sont très alarmantes. Les peuples isolés à travers le monde sont déjà confrontés aux bûcherons et fermiers illégaux ainsi qu'aux braconniers et touristes zélés qui empiètent sur leurs territoires et leur transmettent des maladies contre lesquelles ils n'ont aucune immunité. En période de pandémie, il est encore plus urgent de reconnaître et protéger leurs droits territoriaux avant qu'il ne soit trop tard."

Pour plus d’informations
Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 10
sb@survivalfrance.org

Pour plus d'informations sur les impacts du "développement" sur la santé des peuples indigènes : http://www.survivalfrance.org/campagnes/progrespeuttuer

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mardi 18 août 2009

Perou 2009

« Il est des êtres qui font d’un soleil une simple tâche jaune mais il y en a aussi qui font d’une simple tâche jaune un soleil »
Pablo Picasso

A Nico qui m’a glissé dans ses bagages il y a huit ans pour me montrer son « pedazito » de Pérou.

Les fins d’années scolaires sont traditionnellement riches en émotions et en labeur. Quitter petits et grands qui nous accompagnent ou que l’on accompagne chaque jour depuis un an, boucler les projets, en rêver de nouveaux. J’ai décidé cette année de ne pas laisser infuser trop ces moments passerelles et de m’envoler vers Lima une petite poignée de jours après la fin des classes, riche des souvenirs passés que tout prendra beaucoup de temps une fois sur place, l’adaptation comme l’action.
Le foisonnement des projets 2009 et le goût qui ne me quitte pas de savourer l’instant sans le nuancer de planning m’ont conforté dans ce sens vers un décollage tout début Juillet. Un drôle de voyage « aller » déjà puisqu’il fut entrecoupé d’une escale à Madrid, occasion de retrouver un instant Julissa à l’aéroport. La demoiselle projette de rejoindre pour 2 ans la capitale espagnole afin d’y valider dans tout l’espace Shengen son diplôme de chirurgien dentiste. De passage là bas pour se chercher une coquille de noix où séjourner non loin de l’université dès septembre prochain nous nous sommes retrouvée à l’aéroport pour un échange matériel, là, à quelques mètres seulement d’un portique de sécurité si ressemblant à celui que nous avions quitté ensemble à Lima deux ans auparavant dans les craquements et les grondements du tremblement de Terre. Nous rappeler ensemble cette nuit qui nous a fait quitter le Pérou à la vitesse de l’éclaire et tellement moins brillamment que Néron jouant du violon pendant que Rome brûlait.. Incendier le temps, chasser les souvenirs, un sourire jumeau pour se rappeler que, depuis lors, exister serait forcément dans l’innocence de l’avenir, cesser aussi de se demander « qu’avons-nous donc fait nous pour survivre ? » et se préparer à retrouver à l’autre bout du Pacifique, tous ceux qui ont vécu cela.
Repartir vers moi, vers cet autre de là bas, ces autres. Huit années après la fondation d’Ayud’Art, partir avec des doutes et des envies, des projets et des questions, la conviction qu’à cette heure, ce qui pourrait me ravir l’énergie et le goût serait quelque chose qui me tomberait dessus de l’extérieur et non l’insatisfaction, la lassitude ou l’envie de nouveauté. Mais partir aussi consciente de la fragilité de tout ce qui a été construit, de ce système qui repose sur le bénévolat et le don, de cette association partie d’un projet personnel et qui apprend à grandir, qui va devoir poser des fondamentaux stables pour ne pas s’étouffer en grandissant, pour offrir toujours et encore un débouché au travail des artisans que je compte rencontrer jusqu’à à Cusco juste après un passage que je sais déjà trop court à CIMA qui vibrera cet été aux matières et aux couleurs d’un projet artistique qui donne toutes ses lettres de noblesses aux deux majuscules d’Ayud’Art.
Et puis comme toujours, dès l’arrivée, quitter considérations et certitudes, accepter que tout s’exalte dans ce bouquet d’âmes enchâssées. Se sentir à l’affût, à l’assaut de moi-même. Assister incrédule à de minuscules et immenses bouleversements, voir le temps changer de Loi, de forme, de poids, chaque seconde se changer en dune de sable dans un sablier et chaque minute emprunter la couleur d’une saison, c’est maintenant..

Qu’il est complexe et réducteur de tenter de mettre des mots sur la vie à CIMA. Ma venue là bas cet été, après deux années et un tremblement de Terre, a d’abord consistée à reprendre mes marques, à voir les enfants, à écouter, à partager. Prendre le train en route, mettre des noms sur de nouveaux visages, de nouveaux visages sur des noms connus pour ceux qui avaient 9 ans en 2004 autour de la mosaïque, qui ont pris les pinceaux pour réaliser la fresque à 11 ans et que je retrouve cette année avec un corps d’adolescent de 13 ans, sportifs, fiers d’avoir abandonné leur petite voix que j’aimais tant et arborant avec l’évidence de toujours un timbre de voix nouveau, plus viril. Réapprendre tout cela, ouvrir mes sens, suivre chacun sans me perdre en route. L’immersion à CIMA dans un premier temps consiste à ouvrir les yeux, à voir que tous les fonds envoyés se sont transformés en autant de réalisations concrètes de la plus modeste à la plus colorée, d’une rénovation de latrine à la réfection de la pompe à eau en passant par l’équipement matériel de la cuisine ou de la bibliothèque. Constater, dans ce Pérou en perpétuelle ébullition, que la barre est maintenue, que les enfants mangent, étudient, se projettent. Mais rien de tel pour appréhender cela que de suivre petits et grands..
Sebastian par exemple est le professeur d’agriculture de CIMA et jardine l’âme de ses élèves avec son sourire exigeant et indélébile. Il me tire par le bras avec l’impatience d’un enfant au pied du sapin de noël pour me montrer, fier, les 14 porcelets nés avant-hier. Leur mère la truie de CIMA était une donation Ayud’art et l’image me comble. Offrir un animal au centre c’est trouver un beau matin sa descendance et tous les enseignements qui vont avec. Le voir, l’œil brillant, l’envie de transmettre chevillée au corps, expliquer aux enfants les soins à prodiguer à ces minuscules boules tièdes et roses, les savoir toutes les deux heures- de nuit comme de jour- biberon la main, nourrir la marmaille pour éviter quelques jours encore que la truie ne les écrase. Leçon assurée de vocabulaire vétérinaire et émotion toujours de les voir faire florès de toutes les joies et les opportunités de la vie avec tant d’enthousiasme.

Elisa est un de ces êtres qui remettent les échelles de valeur à leur place. Enseignante, elle vient à CIMA alphabétiser les enfants avant leur entrée à l’école et s’occupe aussi du suivi scolaire pour ceux qui fréquentent déjà un collège. Logiquement, son job à elle s’arrête à l’apprentissage du B, A, BA et aux révisions des tables de multiplication. Mais voilà, la dame, humble parmi les humbles comme en témoignent son habillement et sa modestie, est un de ces esprits aiguisés, une vraie passionnée qui lutte chaque jour avec une obstination animale pour ouvrir l’esprit des garçons avec son expression habituelle de douce et tolérante mansuétude. Elle est fascinée par les sciences, les raisonnements et les expérimentations. Elle lit dans le noir des apparences de chaque pensionnaire du CIMA qui passe dans sa classe une facette même minuscule, une étincelle d’intérêt qu’elle va immédiatement stimuler, alimenter et encourager. Sa salle de classe ressemble à la cave de Mac Giver. Des bouteilles vides de toutes tailles, des bouts d’élastiques, des branches, des capsules, le carbone usé d’une pile, un vieux chewing gum, bref, un échantillonnage fourni et efficace du recyclage local. Forte de la certitude que la naïveté des uns a toujours fait la fortune des autres, elle a interprété «l’éduquer » de son contrat de travail à CIMA comme un « apprendre à comprendre », un « apprendre à douter pour mieux tester et vérifier ». Elle ne se déplace jamais sans une pile de livres dans les bras pour illustrer ses propos mais la pile est bien vite dévalisée par les enfants contaminés devenus chercheurs, curieux, ingénieux. Une fois de plus, les livres issus des donations d’Ayud’Art scintillent d’évidence et de pertinence dans ce contexte. Elle éveille l’esprit scientifique avec une passion qui m’a bouleversé après 10 années d’enseignements et de formations, je confirme que rien ne vaut le goût et l’envie de transmettre. Les enfants se prêtent d’autant plus au jeu qu’il existe désormais à CIMA un rendez vous mensuel appelé « après midi des talents ». Musiciens, sportifs, scientifiques, danseurs, « réciteurs » de poésie, tous peuvent venir y exposer devant tous, le fruit de leurs centres d’intérêts. Je n’ai pas pu assister à l’événement mais chaque gamin de CIMA m’y avait donné rendez-vous, preuve s’il en fallait une que ce temps d’échange et de partage dope la motivation et stimule l’estime de soi. Une initiative pour la beauté du geste, loin de tout ton solennel de distribution de prix que l’on doit à celui à qui ont doit toutes les autres..

« Je suis le feu tapi dans la pierre, si tu es de ceux qui font jaillir l’étincelle, frappe »


Jean Louis Lebel, l’homme qui a rêvé cela il y a 19 ans est de ceux qui ont fait jaillir des bouquets d’étincelles et qui a oublié de renoncer. Vous dire CIMA, c’est revenir sur les fondamentaux qui animent le Monsieur. Il n’est pas de ceux qui résument les problèmes complexes à des équations trop simples, il ne promet à ces gamins de la rue ou de l’extrême pauvreté aucun bonheur, ni exotique ni domestique, i l revendique un autre territoire que celui du plaisir évident. Chaque jour, le voir au contact des enfants me conforte dans l’idée qu’il est leur guichet vers la vie. Dans sa minuscule chambrette au cœur du CIMA, il est un roi de persévérance, un seigneur de confiance, l’air le proclame autour de lui. Depuis huit années, il me redit chaque fois, l’œil rieur ou militant, mais toujours avec ferveur, combien il croit et a bâti ce CIMA avec la foi que l’éducation forme un guide d’existence individuel ou collectif. Système de puissance lourde à inertie et à temps long. Il est debout, arme chaque esprit qui passe par CIMA dans le combat vital pour la lucidité, éveille à la compréhension de l’autre, de soi. Il est fait les liens individu/espèce/société et les diluent pour les enfants analphabètes devenus philosophes, sages ou savants pour un instant de partage dans de patientes paraboles. A son contact, on découvre l’essence d’un insatiable goût de vivre. Voir ces grands durs courir vers lui juste pour le saluer, le serrer dans un instant hors du temps dans leurs bras, ceux qu’il a vilipendés la veille avec véhémence ou ceux sur qui il veille depuis plusieurs années pose avec l’évidence d’un étendard qu’il est possible de prolonger la vie hors de soi sans transmettre ses chromosomes. Il parie sur l’intelligence de chaque enfant, médiateur à la fois bienveillant et exigeant, il fait tout pour que, dans ce CIMA, on leur apprenne à analyser leurs erreurs et à dépasser leurs limites. Il a bâti CIMA comme un jeu d’orientation, la découverte du savoir être, du plaisir d’apprendre aussi, en manipulant, en leur montrant le chemin de leurs clefs. Il fait tout pour que le regard porté ne devienne pas un chemin intimé mais un moteur rassurant , même s’il est parfois le maître de colères qui lui font cabrer la voix, durcir le ton et exprimer la distance en kilomètres avec l’intéressé. Il aime la moitié des enfants de la Terre mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix et il leur fait savoir lorsque les événements les habillent de traitrise ou de tromperie. Je ne l’ai jamais vu toutefois confondre fermeté et fermeture. Pour lui, chaque souffle n’a de sens que s’il alimente celui de notre flamme et il met cela en pratique au quotidien parmi ces gamins qui lui rendent bien.

Tout persiste et signe pour me plaire dans l’organisation de CIMA. L’organisation du centre a été pensée selon l’idée que la spécialisation compartimente et que la répartition du travail, telle la société fourmi, éradique toute créativité. Ici, le travail en équipe demeure franchement étonnant. L’un énonce une idée, un lambeau. L’autre rebondit, le transforme en morceau. Et les garçons du centre, eux qui apprennent à écrire dans la pièce à côté, adoptent tous ces morceaux et se font arlequin. Dans ce ballet de complémentarités, tous ont en tête que chaque garçon doit savoir où il est ici, qu’il s’agit pour cela de parler d’une seule voix. Alors, Mario – le directeur de CIMA- cheminera dans ce sens tel un fleuve et Anne- la secrétaire internationale multilingue -l’accompagnera sur ses berges de sa source à la mer avec l’élégance des porcelaines dans lesquelles elle nous offre une boisson chaude à la levée ou à la tombée du jour.

Owen est de ceux dont les chagrins doivent être incontinents et possède en guise de rempart, cette élégance rare qui crée la distance. Sans mépris ni arrogance il n’était jamais bien loin de moi à CIMA. Un seul faux pas conduit à rejoindre le cimetière de son indifférence. En guise de rêveries, des raisonnements, même son regard est arithmétique, logique. Il revient de loin et compte bien tout mettre en ouvre pour ne pas y retourner. Il lutte pour oublier ses frissons, hypnotiser sa mémoire. Owen fait partie du groupe de musique de CIMA et chante avec une voix posée et un rythme affirmé. Son truc à lui, c’est de quitter le groupe une petite minute et de chanter a capella en fixant droit dans les yeux. Une expérience qui ne laisse pas indemne. Il est animé par une force intérieure propre à celui qui en a tant bavé, cette résistance qu’il porte comme un bracelet de naissance où l’on pourrait lire « né pauvre dans un pays pauvre ». Alors tout est bon pour s’en sortir. Le moindre but marqué avec ses copains prend forme d’une quête de dignité assouvie un instant. A CIMA, il va devoir apprendre que la vie ne sera pas celle qu’il a connu, qu’ici il ne suffirait pas de faire semblant d’écouter des adultes déjà dépassés par leurs propres problèmes, qu’ici le problème des adultes sera qu’il aille bien même s’il pour cela il devra renoncer à la liberté sans borne de son empire cru d’avant. Ici, je le vois apprendre au contact des autres à être vivant dans tout ce qu’il fait loin de cette illusion de jeunesse qu’il a connu dans la rue et qui n’a duré que le temps d’une ivresse. Chaque activité proposée doit l’aider à se rendre compte que la seule personne qui l’accompagnera toute sa vie sera lui-même et qu’il vaut mieux dans cette optique apprendre à rire de soi, à regarder son ennemi en face, à parler aussi avec les yeux plutôt que de les baisser. En cueillant l’instant après déjà tant de jeunesse grignotée, il apprend aussi aux détours de ce que CIMA lui montre à contourner l’obstacle quoiqu’il en soi sa vie en sera remplie et cela n’en donnera que plus de saveur aux petites victoires.

Son pote à lui, celui avec qui il parle avec les yeux, s’appelle Jaime. Il dit avoir 10 ans cela semble si peu probable. Il est profond de mille ans mais étourdi et hardi, ces gestes sont ceux de l’enfance. Il n’a rien à offrir que la douceur de son regard comme une fête gratuite. Son visage, celui qui l’a dessiné n’avait plus qu’une mine, alors pas de rature, point de gommage, une ligne entremêlée mais jamais perdue, une ligne en un seul trait. Et que ce trait lui en donne de bien nobles. Et que ce visage reflète bien la pensée qu’il camouffle. Il est un de ces cœurs francs qui prend longtemps pour dire mais qui le dira longtemps. Au loto de la vie, celui là a déjà gagné au moins en posant le pied à CIMA après sa vie de la rue, des perles de rire, des horizons élargis lui qui a quitté ce qui lui restait de famille avec si jeune, la réputation établie d’incapable incurable. Sa vie ressemblait à un de ces chandails pleins de trous. Combien d’années lui faudra t’il pour accepter l’idée qu’à CIMA, un plat chaud l’attendra à midi et que ce qu’il est et ce qu’il fait à de l’importance ? Je fais confiance à ses tuteurs et à tous ceux que CIMA mettent à son contact pour lui répéter autant de fois qu’il le faudra qu’il vaut mieux être bon boucher que mauvais ministre, ici c’est la thèse officielle, la ligne du parti . Il est arrivé au centre diminué comme une ombre à midi, le voir danser dans le groupe de CIMA et tenter sans cesse de montrer ses progrès me fait mesurer le chemin déjà parcouru en une petite année où il a déjà appris que le futur pouvait lui réserver tellement mieux que l’hypothèque de son passé. Un petit bout de vie lorsque je l’ai vu hier accélérer le pas pour se rapprocher de Jean- Louis, caller son pas dans le sien, un instant seulement, un fragment de grâce avouée, chercher la main du Padre et la tenir comme on tient un cerf volant. Prendre sa main, s’évader de l’enfer, sauter dans les vagues en arrière. Les deux sourires bavarderont un cours instant et Jaime retrouvera le chemin de sa classe le plus naturellement du monde. Décidément, les gens sont comme les couleurs, plus ils sont le fruit de mélanges complexes et plus il est difficile de trouver le même coloris, Jaime et Jean Louis dans ce fragment de complicité sont lumineux et d’une couleur issue de tant de mélanges..

Pedro a 9 ans, en parait 6, a du naître un matin où le jour ne portait pas bien son nom. Bon comme le pain, franc comme l’or, il a un regard qui comprime le cœur comme un papier que l’on froisse. Un sourire craquant, presque imparfait. Tout en lui exulte la richesse de ce qu’il n’a pas. Il a appris depuis qu’il a l’âge d’apprendre qu’il fallait, pour être aimable aux yeux de sa mère revenir chaque soir avec des pièces mendiées. Il est arrivé à CIMA dans son petit corps pantelant de souffrance comme sorti de cet enfer où les morts ne meurent pas. Il fait feu de tout ce qu’on lui propose à CIMA et, à écouter son tuteur et à lire sa mine, il apprend à devenir quelqu’un, pas l’ombre de son contraire. Son chemin de vie à lui donne raison au proverbe selon lequel les roses poussent parmi les épines. Il apprend ici qu’il a 4 ans de retard à l’école par rapport à d’autres gamins mais qu’il est possible, à partir de maintenant, d’échapper au groupe de ceux qui apportent de la vie à leurs années plus encore que d’années à leurs vie. Ce petit a l’air si fragile encore, fluet, poupin, même si parmi ses camarades, rien ne semble ni le dérouter ni le déstabiliser, preuve sil en fallait une que quelle que soit la tempête, tout est calme à 3000 mètres de profondeur.
J’espère partager plus qu’une soirée de « despedida » -départ- autour d’un grand feu avec lui à l’avenir à CIMA, j’espère les retrouver tous ou ne plus jamais les voir si cela signe leur retour à un chemin familial. Je sais que quoiqu’il en soit, pour un temps ou pour toujours, ils auront vu ici avec cette énergie si propre à CIMA qui innerve, instinctive, invincible, profonde, qu’on ne figeait pas l’appartenance en destin, qu’être humain c’est être. Ils auront avancé ensemble, fait corps. Ils seront ici où là l’assimilation vivante que le trésor de l’humanité est la diversité mais aussi que le trésor de la diversité est l’unité.


« Nous devons conserver au centre de notre monde, le lieu de nos incertitudes, de notre fragilité. Rester hésitant et résister ainsi aux discours violents ou aimables. Conserver le luxe de la pensée, du superficiel, de l’invention de ce qui n’existe pas encore, l’interrogation d’hier, le questionnement, ne pas renoncer au patrimoine de demain.».

Cette année, le projet artistique est né de la rencontre entre deux céramistes. Poupy vit à Nancy, fait de chacun de ses doigts un oiseau au contact de la terre qu’elle transforme en langage, faisant entrer le tout dans la partie. Gardienne du cap, convaincue que les plus grands mouvements de transformations commencent toujours de façon marginale, déviante, voire invisible. Elle croise le chemin d’Ayud’Art à quelques pâtés de maisons de son atelier et propose un matin de partir au Pérou, découvrir le CIMA et pourquoi pas y mener un projet dans sa discipline.
Nanay, des joues aux courbes de lunes, les doigts légers comme un songe, vit à un quart d’heure de CIMA, déteste ceux qui transposent les concepts en dogmes du haut de leur supposés savoirs, préfère le détour au point et sait qu’il sera impossible de porter le flambeau de sa passion parmi la foule sans roussir une barbe. Elle aide CIMA à sa manière et à sa mesure en permettant à des garçons du centre de venir pratiquer la céramique à son atelier.
Deux caractères, deux chemins, deux parties du globe. Deux vies loin de celles taillées à la douzaine, deux destinées d’éveilleuses éveillées et une rencontre. Dès les premières minutes, leur rencontre s’apparente à des retrouvailles. Elles tissent, elles testent. Fortes et fragiles. Nanay a prêté à Poupy son atelier, l’a conduit à ses repères où acheter argiles et émaux, lui a présenté d’autres artistes céramistes locaux . Voilà une bien belle coopération quand les techniques s’échangent, quand les formules chimiques ou les courbes de températures de cuisson circulent d’un continent à l’autre. Le projet consiste à permettre à Poupy de réaliser son art ici, d’exposer ensuite son travail et de le vendre au profit de CIMA. Les bénéfices réalisés serviront à mettre en œuvre un atelier céramique à CIMA avec les enfants dès Janvier prochain. Les garçons pourront mettre les mains à la Terre, pratiquer le tour de potier, graver, sculpter, cuire.


Une centaine de pièces réalisées avec chaque jour de nouvelles adaptations à opérer. La Terre est plus meuble, moins chamotée, le four chauffe d’un coup puis renâcle à monter en température, l’humidité ambiante joue les troubles faits dans le séchage des pièces. Ensemble, elles ont cheminées mesurant au grè des cuissons nocturnes ce que le jour doit à la nuit.

De mon côté je m’émerveille de découvrir qu’il est possible de varier les projets et de mettre ce qui a été appris dans le passé à contribution pour donner vie à ce projet 2009. Une partie du travail consiste aussi à expliquer le sens de cette action aux enfants de CIMA.
Tout cela repose aussi sur l’improbable et évidente rencontre avec Patricia Gomez Sanchez, une des plus illustres propriétaires de galerie locale, archéologue et historienne de l’art de formation. Ici au Pérou on dit que c’est elle qui « fait » ou « défait » la côte d’un artiste. Elle a sillonné l’Amérique du Sud et l’Europe de vernissage en ventes aux enchères, a l’œil vif, fin, goulu de talents. Patricia est l’amie de Claudia, que je connais de mieux en mieux depuis 4 ans. Péruvienne issue d’un milieu très favorisé, très occupée à parler plusieurs langues dans sa firme internationale, elle n’en oublie pas moins de donner beaucoup de son temps et de son énergie à CIMA. Elle connait le tout Lima et ensemble, pas à pas, nous avons bâti ce projet avec son amie Jeny qui possède une demeure huppée dans un quartier qui ne l’est pas moins. La fusion a eue lieue, Patricia a côté les pièces produites par Poupy avec l’aide de Nanay, Claudia a fait l’intermédiaire et l’organisatrice, j’ai écris un petit texte racontant l’histoire de ces rencontres, de ces solidarités qui se découvrent. Jeny, elle, nous ouvrira ses portes demain pour la première exposition-vente. Une véritable opération de communication auprès de la Jet Set, occasion de faire le lien entre les collectionneurs d’Art et le CIMA. Trois cents personnes invitées, le groupe de musique de CIMA sera là pour donner le ton.

La seconde manifestation aura lieu le lendemain à Cieneguilla, non loin de CIMA et visera le milieu artistique, diplomatique et ceux qui appuient CIMA au quotidien. De nouveaux 300 cartons d’invitations distribués, du maire du district aux principaux des collèges en passant par tout ce que Lima compte de sculpteurs et de peintres . Encore une occasion de faire se rencontrer les mondes, jouer les flûtes et rentrer les fonds en vue du projet de Janvier prochain.
Quoiqu’il en soit, même si tout devait s’arrêter là, je mesure la force de la rencontre et du travail de Poupy et Nanay. Je me rappelle quelques jours avant la fin d’année scolaire d’un entretien au Rectorat de mon académie. Les affaires culturelles comme on appelle cela, ceux qui impulsent l’enseignement des arts à la jeunesse France. Ceux là ont un salaire, une carte de visite, une carrière au chaud. Des uniformes de jugement, maigres parures à une pensée appauvrie et frileuse, prêt à porter de la créativité congestionnés de certitudes. Et je vois ces gamins de l’extrême pauvreté ici qui ne demandent que la simplicité et de la compréhension, déjà impatient de toucher la terre en Janvier. Je mesure le trésor de simplicité et de pugnacité de ces deux Dames et sais déjà que leur exposition sera un succès.


Vivre 3 semaines à Cusco, réapprendre son corps dans cet empire où il semble que l’air est épaissi. Le site est empreint de passé. Je me sens animée de l’impétueux désir de courir sur les toits comme un chat tant le décor semble irréel. L’air du matin entre telle une fête dans mes poumons. La nuit se donne et le fleuve noir du ciel fait onduler comme une rivière le ruisseau roulant des astres.
Les visites chez nos producteurs sont de vrais moments hors du temps que je vous raconterai artisanat à l’appui dès mon retour. Il y a ceux avec qui nous travaillons depuis longtemps, et puis les autres, les nouveaux avec lesquels il faut changer le langage universel du papier monnaie en un lien à trouver, à construire.

Des rencontres inédites, comme dans ce cabanon, murs de torchis buvard devenus bavards où se balance l’histoire de la cuillère à travers les âges gardé par un chien aux instincts de panthère. Le talent du couple de producteurs de tissages qui habite ici s’exerce jusqu’à la tombée de la nuit ou à la lueur de la lune. Voilà qui confirme que toutes les plus grandes œuvres de l’humanité de Sophocle à Mozart ont été écrites à la bougie. Ici nos origines ne sont pas derrières nous, elles sont en nous.

Les visites à des communautés de producteurs m’amène souvent à rencontrer des femmes, maitresses des destinées familiales, vêtues comme l’étaient leurs grands-mères, leur style n’est pas sans beauté.
Le mois d’Aôut correspond ici au mois du « paiement à la terre » philosophie selon laquelle tout humain vivant la surface du globe se doit de remercier la Terre qui le nourrit. A cette occasion, j’ai rencontré Luzero que l’on dirait sorcier en France et qui ici est un intermédiaire entre la planète et ses habitants. Il lit l’avenir dans des feuilles de coca et me fait penser à ces vieux rosiers qui redeviennent sauvages. Son sourire lui maintient les lèvres en une expression profonde et déconcertante.

Auprès deux ans de distance et deux mois de partages dans toutes ces entreprises humaines que je viens de vous compter, je pars d’ici avec la certitude de savoir qui je suis et ce qu’il me reste à faire de retour en France, avec vous.
Il est des combats comme les couples, tous ne sont pas actualisés. Je quitte ce Pérou devenus familier avec la certitude parmi tous mes doutes que le goût qui m’anime pour faire grandir avec vous Ayud’Art est intact, croissant et fondé.
Je rentre dans quelques jours emportant avec moi couleurs et récits après avoir partagé tant de complicité, de petits morceaux de vie et de grands morceaux de cœur qui auront la mission une fois de retour de me permettre de garder le cap. M’éloigner des pensées appauvries et frileuses pour croire qu’ensemble nous pouvons partager et rêver pour et avec eux.

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jeudi 11 juin 2009

Aux armes citoyens...à quand en France?

11.06.2009
Débordé par la violence qui fait rage dans le pays, où le taux d’homicide atteint les 25 pour 100 000 habitants, “le Parlement péruvien a adopté, le 14 mai, une loi permettant à n’importe quel citoyen d’arrêter une autre personne en état de flagrant délit”, rapporte le quotidien El Comercio. “C’est le dernier recours pour préserver l’ordre public”, explique la ministre de la Justice, Rosario Fernández. Au Pérou, 41 % des citoyens bénéficient de la protection d’un vigile. Cette mesure exceptionnelle entrera en vigueur le 1er juillet.
Elle suscite beaucoup d’inquiétude de la part des Péruviens. Certains parlementaires dénoncent le caractère inconstitutionnel de la modification du code pénal. “Elle ouvre la porte à bien des abus et dérapages”, estiment-ils. En effet, tout habitant motivé pourra, dès cet été, faire la loi dans son quartier. Les moyens qu’il choisira pour la faire respecter restent flous. “Quelle sera la méthode appropriée pour arrêter quelqu’un ? Doit-on lui dire “ne bouge plus” et appeler la police, ou s’y mettre à cinquante pour l’arrêter dans la rue ?” raille Demetrio Meza dans El Comercio. Une enquête révèle cependant que 55 % des Péruviens pensent que “l’arrestation citoyenne” permettra de réduire la délinquance.

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mercredi 3 juin 2009

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C'est parti. Ce blog sera mainteant catégorisé. Vous trouverez ici des rubriques

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lundi 1 juin 2009

Amériques: le sommet de Puno propose la création de "Nations unies" indigènes.


PUNO, Pérou (AFP)

La quatrième édition du sommet des communautés indigènes des Amériques s'est achevée dimanche à Puno, dans le sud-ouest du Pérou, sur une proposition de création d'une Union mondiale des nations indigènes, sorte de "Nations unies" des autochtones.

Cette organisation sera destinée à diffuser leur vision du monde et défendre leur identité. Son principe a été approuvé par les près de 5.000 délégués d'ethnies natives du continent, du Canada à la Patagonie, qui entendent ainsi étendre leur lutte à l'échelle internationale.

Au cours des trois jours du sommet sur l'altiplano péruvien, de premiers liens ont d'ailleurs été tissés avec un représentant de la Conférence des nations sans Etat d'Europe, qui regroupe différentes minorités du Vieux continent, afin d'établir une "alliance stratégique".

Une autre idée qui a émergé à ce sommet est la mise en place d'"Etats plurinationaux" pour faire face à la crise de l'Etat-Nation, promu par les pays occidentaux.Ces entités reconnaîtraient les droits et la diversité des peuples indigènes dans les Constitutions de chaque pays, sans que cela ne soit une forme de séparatisme, a expliqué Miguel Palacin coordinateur général du sommet.Les délégués se sont également mis d'accord sur la création d'un "Tribunal de justice climatique, qui jugera les entreprises multinationales et les gouvernements complices, qui détruisent la nature, pillent les ressources naturelles et portent atteinte aux droits (des indigènes)".Ils se sont aussi une nouvelle fois prononcé en faveur de modèles alternatifs de développement, mais ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la stratégie à adopter face aux multinationales exploitant les ressources de terres "ancestrales" amérindiennes.

Certains membres du mouvement indigène, émietté avec environ 400 groupes identifiables en Amérique latine représentant 40 millions de personnes (10% de la population), prônent la négociation, d'autres l'affrontement.

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vendredi 29 mai 2009

Sommet indigène à Puno.

Le 29 mai 2008, des images de groupes indiens isolés d'Amazonie brésilienne avaient mis en lumière les menaces qui pèsent sur les communautés indigènes en Amérique du Sud.


LEMONDE.FR 29.05.09 20h10
Près de cinq mille représentants de communautés indigènes des Amériques sont réunis depuis vendredi 29 mai à Puno, dans le sud-est du Pérou, pour un sommet continental décidé à faire avancer leurs droits. Sophie Baillon, porte-parole de l'ONG de défense des indigènes Survival, revient dans l'article ci-dessous sur des situations qui varient beaucoup d'un pays à l'autre et qui concernent une véritable problématique de fond pour le Pérou :

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/05/29/les-droits-des-indigenes-restent-trop-peu-respectes_1199979_0.html

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mardi 28 avril 2009

Grippe porcine : un premier cas au Pérou.

©AFP / 27 avril 2009 16h47

LIMA
Un premier cas de grippe porcine est très fortement suspecté au Pérou après l'hospitalisation d'un homme qui venait de rentrer lundi du Mexique. Le passager, qui est arrivé à l'aéroport international de Lima à bord d'un vol commercial, présentait tous les symptômes suspects, a expliqué le ministre péruvien de la Santé, Oscar Ugarte.
Il a été confiné dans une salle d'hôpital le temps de pratiquer des examens afin de confirmer ou écarter" l'hypothèse d'un cas de grippe porcine, a déclaré M. Ugarte
Depuis l'alerte sanitaire lancée vendredi, plus de 700 passagers en provenance du Mexique, des Etats-Unis et d'Amérique centrale ont été examinés par les services médicaux de l'aéroport de Lima. Les autorités péruviennes ont étendu l'alerte au port de Callao, l'un des plus importants d'Amérique latine.

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dimanche 26 avril 2009

Grippe porcine: le Pérou active un plan de vigilance sanitaire

25/04/2009-[01:20] - AFP

LIMA, 24 avr 2009 (AFP) -

Les autorités de Santé au Pérou et au Chili ont activé vendredi des plans de vigilance sanitaire, en réaction à l’apparition d’un virus de grippe porcine au Mexique, où il est suspecté d’avoir causé la mort de près de 60 personnes. A Lima, la Direction générale d’Epidémiologie (DGE) du ministère de la Santé a notamment annoncé avoir intensifié sa surveillance autour du transit en provenance du Mexique et des Etats-Unis, pour anticiper sur d’éventuels symptomes grippaux graves chez des voyageurs. "Le moindre cas détecté sera évalué par une équipe de spécialiste à titre préventif", a ajouté la DGE. Aucun cas n’a été détecté à ce jour au Pérou, selon la DGE qui a activé un Plan national de préparation à une pandémie de grippe, et diffusé des messages de prévention pour éviter la contagion des infections respiratoires, comme se couvrir la bouche pour tousser ou éternuer, et se laver les mains après.
L’OMS s’est dite vendredi "très inquiète" de l’apparition d’un virus de grippe porcine se transmettant d’homme à homme et suspecté d’avoir causé la mort de près de 60 personnes au Mexique, tandis que huit cas étaient détectés aux Etats Unis.

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NOUVELOBS.COM


Qu'est ce que la grippe porcine?
Il s'agit d'une maladie respiratoire des élevages de porcs, un virus grippal de type A. Elle peut se répandre rapidement.


Est-elle transmissible à l'Homme?
La grippe du porc passe occasionnellement chez l'Homme, généralement chez des personnes en contact avec ces animaux.


Peut-on l'attraper en mangeant de la viande de porc?
Non rappelle samedi le ministère de l'Agriculture. "Cette grippe d'origine porcine au Mexique ne s'attrape pas en mangeant de la viande, mais par voie aérienne, d'homme à homme".La température de cuisson (71° Celsius à coeur) détruit virus et bactéries, précisent les Centres de contrôle des maladies américains (CDC).La transmission interhumaine de la maladie est-elle possible?Il existe des cas de transmissions interhumaines. Aux Etats-Unis, deux décès avaient été enregistrés en 1976 et 1988. Les CDC américains ont rapporté le 17 avril deux cas touchant deux jeunes enfants de 9 et 10 ans, qui n'avaient pas été en contact avec des cochons.

S'agit-il d'un nouveau type de grippe porcine?
Comme chez l'humain, les virus de la grippe changent continuellement chez le porc. Or les porcs ont, dans leurs voies respiratoires, des récepteurs sensibles aux virus influenzae porcins, humains et aviaires. Les porcs sont des "creusets" qui favorisent l'apparition de nouveaux virus grippaux, par le biais de recombinaisons génétiques, en cas de contaminations simultanées.De tels virus hybrides font craindre l'apparition d'un nouveau virus de la grippe, virulent comme la grippe aviaire mais transmissible comme la grippe humaine. Ce type de virus, inconnu du système immunitaire humain, pourrait avoir les caractéristiques nécessaires pour déclencher une pandémie de grippe.

Existe-t-il un vaccin contre cette maladie?
Oui, pour les porcs. Oui et non pour l'homme. Selon les autorités mexicaines citant l'OMS, le vaccin correspond encore à une souche précédente du virus le rendant moins efficace. Mais "la production de vaccin (est) possible dans la mesure où le virus est identifié" mais elle nécessite "un peu de temps", dit samedi l'OMS.En attendant, le Tamiflu, médicament à base d'oseltamivir utilisé contre la grippe aviaire, est efficace pour ce virus, ajoute l'organisation.Le vaccin contre la grippe saisonnière humaine ne protège pas contre la grippe porcine.

Pourquoi l'OMS a-t-elle tiré le signal d'alarme?
"Parce qu'il y a des cas humains associés avec un virus de grippe animal, mais également en raison de l'étendue géographique des différentes apparitions ainsi que l'âge inhabituel des groupes atteints", a dit l'Organisation mondiale de la Santé.

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vendredi 20 février 2009

Ours d'or péruvien suite

Le Pérou mise sur une compagnie française pour combler son déficit énergétique

Survival International, 17 Février 2009
Des officiels de haut rang du secteur énergétique péruvien misent sur une compagnie française, Perenco, pour combler le déficit de gaz et de pétrole évalué à un milliard de dollars, le déficit énergétique du pays ayant presque doublé depuis 2007.
Selon le ministère péruvien de l’Énergie et des Mines, Perenco a l’intention d’investir plus d’un milliard de dollars dans le lot 67. La compagnie française estime que ce lot a un potentiel de plus de 300 millions de barils et pourra en produire plus de 100 000 par jour. Le président péruvien, Alan Garcia, s'est personnellement rendu sur le site et a exprimé l’espoir que cette exploitation révolutionnera l’économie péruvienne.

Le lot 67,cédé à une compagnie française, en pleine foret amazonienne.

Cependant le lot 67 est le territoire d’au moins deux des derniers peuples isolés du monde. Ces tribus n’ont aucun rapport avec le monde extérieur et sont extrêmement vulnérables à toute forme de contact en raison de leur manque d’immunité contre les maladies allogènes. Le contact avec les ouvriers de Perenco pourrait leur être fatal.

Flèches disposées en croix par les Indiens isolés dans la zone d'exploitation de Perenco



En dépit des prévisions optimistes de Ferreyros, le projet d’exploitation du lot 67 de Perenco a scandalisé les organisations indigènes de défense des droits et des terres des Indiens isolés. Perenco devrait admettre que la législation internationale – ratifiée par le Pérou – reconnaît et garantit les droits territoriaux de ces Indiens ce qui n'est actuellement pas envisagé du tout dans ce projet.

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Oja de coca..

L'Express. 16 Fevrier 2009



Culture du plant de coca au Pérou.

Les cultures de coca, dont est extraite la cocaïne, ont augmenté de 27% en Colombie et de 5% au Pérou et en Bolivie, selon le rapport annuel de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le trafic à destination de l'Europe, principalement l'Espagne, a augmenté "spectaculairement", passant par les pays d'Afrique de l'Ouest, selon le rapport de l'ONUDC.

Au niveau mondial, la production de cocaïne s'est élevée à 994 tonnes, soit 10 tonnes de plus qu'en 2007. La Colombie reste le principal pays producteur avec une capacité annuelle de 600 tonnes, suivie du Pérou avec 290 tonnes, selon le rapport.

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A noter qu'un enfant sur trois résidant à CIMA a déjà consommé de la "pâte de cocaïne" dont une dose coûte -dans les rues de Lima - moins chère qu'un repas de base ( riz et poulet).

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samedi 14 février 2009

¡Arriba Perú !

BERLIN (AFP) , 14 février , 21 h 20


"La teta asustada" de la péruvienne Claudia Llosa remporte l'Ours d'or à la Berlinale

Le film "La teta asustada" de Claudia Llosa, bouleversante évocation des viols au Pérou pendant les affrontements politiques des années 1980, a remporté l'Ours d'or d'une Berlinale où ont triomphé samedi soir les jeunes talents et l'Amérique du sud.
Il a été sacré à l'unanimité par le jury présidé par l'actrice écossaise Tilda Swinton.
"C'est magnifique ! Merci, merci au jury", s'est écriée la cinéaste, scénariste et productrice italo-péruvienne de 32 ans, avant de faire monter toute l'équipe du film sur scène.
"Je veux remercier infiniment ma mère, toutes les femmes et vous tous, je dédie ce prix à ma mère et à tout le Pérou !" a lancé sa comédienne aux origines andines Magaly Solier, avant de chanter a capella dans sa langue, le quechua.
Elle campe une jeune femme dont la mère a été violée pendant les combats entre l'armée et la guérilla maoïste du Sentier lumineux, et qui souffre d'un mal mystérieux, "la teta asustada" (littéralement "le sein effrayé") transmis par le sein maternel.
Repérée par la cinéaste pour son premier film "Madeinusa", alors qu'elle vendait des friandises sur les marches de l'église d'un village dans la région d'Ayacucho au Pérou, Magaly Solier a composé des chants d'une grande beauté qu'elle interprète en quechua, pour "La teta asustada".
Cette production hispano-péruvienne qui dépasse la chronique réaliste en puisant dans l'imaginaire et la musique de la culture indienne a été très chaleureusement accueillie à la Berlinale.

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mardi 10 février 2009

Terremoto en el Peru

Lundi 9 Janvier 2009, Romandie News, Washington

Puissant séisme de 6,1 près des côtes du Pérou

Un puissant séisme de magnitude 6,1 s'est produit lundi près des côtes péruviennes à 09H09 locales (14H09 GMT), a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS).
Depuis le séisme du 15 Aout 2007, les plaques bougent régulièrement afin de retrouver une position stable ce qui explique la fréquence des séismes au Pérou depuis lors.

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mardi 25 novembre 2008

Le Pérou offre un chien orchidée fleur de lune à Obama

Exception faite de quelques poils noirs sur la tête, le corps de l'animal était complètement nu, avec une peau très lisse et une forte exhalaison.La présence de ces chiens nus en Amérique pourrait dater du temps de la migration de l'Asie vers l'Amérique via le détroit de Bering. Toutefois des preuves irréfutables de la présence du chien nu en Amérique du Sud entre le Xe et le XIIe siècle de notre ère nous sont apportées par sa représentation sur les céramiques des diverses civilisations pré-incas (Chavin, Chimu, Chancay et Vicus).
Au Pérou la race était élevée par les descendants des Incas. À cette époque les Incas disposaient d'un service de courrier express très efficace. Le messager était alors accompagné de ces petits chiens nus. Seuls les nobles étaient autorisés à les posséder et la nuit les gens du peuple se devaient d'enfermer leurs autres chiens et de laisser ainsi le champ libre aux chiens nus en évitant tout risque de croisement entre les nus et les autres chiens.
La journée par contre, les chiens nus étaient à leur tour enfermés dans des huttes entourées d'orchidées et ainsi protégés du soleil. D'où leur premier nom si poétique de "Inca Orchid Moon Flower Dog", en français "Chien Orchidée des Incas - Fleur de lune".


Nouvels Obs, 12.11.2008 04:56

Complètement chauve et plus ancien que les Incas, ce chien péruvien sans poil est un curieux cadeau fait par le Pérou à la Maison Blanche. Lors de sa première conférence de presse après l'élection, Barack Obama avait indiqué que trouver un chien ne provoquant pas d'allergie pour ses filles était une de ses priorités du moment.Les amis de l'association péruvienne des chiens sans poil ( je ne me lasse pas de relire ce bout de phrase, les amis de l'association péruvienne des chiens sans poils...) ont donc envoyé lundi une lettre à l'ambassade américaine au Pérou offrant un chiot de 4 mois répondant au nom de Machu Picchu.


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mercredi 5 novembre 2008

Les chamans l'avaient dit!

Vous avez suivi avec tension voire nervosité les élections américaines...Il suffisait d'écouter les chamans amazoniens qui avaient grillé les instituts de sondages dans leurs prédictions depuis plusieurs jours déjà...à 9 contre 2, ils avaient donné Obama vainqueur.

Yes we can!

Bienvenue Mister President, pourvu que les chamans vous protègent.

( si vous tombez sur une pub contre la chasse aux baleines, patientez quelques secondes) http://www.msnbc.msn.com/id/21134540/vp/27455939#27455939

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mardi 21 octobre 2008

Concert à Paris


L'Association Capuli, acteur et promoteur de la Culture du Pérou en France - Arts plastiques, musiques actuelles, courts-métrages, gastronomie, littérature et mode- organise un grand concert de musique-afro-péruvienne et présente le célèbre Groupe CANELA le vendredi 31 octobre 2008 à 19h précises à l'Auditorium de la paroisse St. Jean Baptiste de Belleville 8, rue Palestine 75019 - Paris (M° Jourdain)


Paf: 10 euros le jour même Pré-vente: 8 euros à la boutique IntiPerú
17, rue Picardie 75003 Paris - Tél: 09 51 75 95 75.
Vous pouvez aussi réserver dès maintenant par email en écrivant à eventscapuli@free.fr en laissant votre nom et prénom. "Ces places vous seront réservées jusqu'à 18h le vendredi 31 octobre".


Plus d'information sur l'Association Capuli
http://www.capuli.org/

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mercredi 15 octobre 2008

Proverbes péruviens.

Quelques proverbes péruviens pour les adeptes de méditation...





"Petit à petit, on va loin."



"A force de courir, tu vas finir par perdre ton poncho."



"Donne du pouvoir à un ver de terre et il deviendra un serpent."


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Lima- Madrid 5 siècles après.

L'Espagne rend au Pérou 243 objets précolombiens de la collection Patterson
12-10-08 MADRID (AFP)
Les autorités espagnoles ont rendu lundi au Pérou 243 objets précolombiens provenant de l'importante "collection Patterson", qui avait attiré l'attention de la justice pour son origine douteuse après une exposition à Saint-Jacques-de-Compostelle (nord-ouest).
Le Pérou avait réclamé une première série de 31 objets provenant de cette collection de 1.760 pièces d'art précolombien appartenant à un Costaricain décrit par la presse espagnole comme "à mi-chemin entre le collectionneur et le contrebandier".
Ces 243 objets, jusqu'à présent conservés au Musée d'Amérique à Madrid, ont été remis lundi matin à une responsable de l'ambassade du Pérou en Espagne, a indiqué la police.
La police espagnole avait réalisé un descriptif détaillé des objets de cette collection entreposée à Saint-Jacques-de-Compostelle après une exposition en 1997, et avait invité tous les pays latino-américains s'estimant spoliés à "formuler des demandes de restitutions pertinentes" sur les pièces.
La justice espagnole n'a pas jugé bon de mettre sous scellés l'ensemble du trésor (mis à part les pièces réclamées par le Pérou) et ces objets précieux sont restés dix ans dans un entrepôt de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les objets ont été transférés en grand secret en mars vers l'Allemagne par M. Patterson qui craignait de voir sa collection dispersée vers différents pays latino-américains.
Ils ont été retrouvés en avril par la police allemande dans un entrepôt de Munich, emballés dans des caisses et des cartons, puis placés sous séquestre.
L'Espagne a demandé à l'Allemagne la saisie de la collection et a promis aux pays latino-américains intéressés que tous ces objets seraient "rendus sans aucune condition à leurs propriétaires".

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dimanche 5 octobre 2008

500 millions de dollars sous la mer

LE MONDE 03.10.08 15h59
Colonisation...suite...

A qui appartient le fabuleux trésor de la Nuestra-Señora-de-las-Mercedes, cette frégate espagnole coulée il y a plus de deux siècles sous la mitraille anglaise au large du Portugal ? A Greg Stemm, le patron d'Odyssey Marine Exploration (OME), la société américaine qui, en mai 2007, a découvert, repêché et emporté discrètement en Floride un butin composé de 500 000 pièces d'argent, 5 000 pièces d'or et d'objets en métaux précieux ? Cette fortune reviendra-t-elle plutôt en Espagne, dont le gouvernement, furieux des "agissements moralement et légalement inacceptables d'Odyssey", revendique la propriété ? Ou faudra-t-il compter sur des recours de la part des milliers de descendants des 130 marchands espagnols qui avaient chargé à bord du navire, parti de Lima (Pérou) à destination de Cadix, les richesses qu'ils avaient amassées là-bas ?

C'est un juge du tribunal de Tampa (Floride), Mark Pizzo, qui est chargé de démêler l'écheveau. Premier acte de son enquête préliminaire, il a entendu les arguments des avocats de l'Espagne, le 22 septembre. Odyssey exposera les siens le 17 novembre. Ce n'est que le début d'une longue bataille judiciaire transatlantique qui a déjà éclaboussé au passage les relations entre l'Espagne et la Grande-Bretagne. N'est-ce pas par le territoire britannique de Gibraltar, port d'attache des navires d'Odyssey dans la région, qu'ont transité secrètement les monnaies anciennes avant d'être acheminées par avion aux Etats-Unis ? Dès l'annonce de la découverte, Madrid avait demandé à Londres et à Washington des "explications" sur les autorisations douanières ayant permis l'exportation de ce butin archéologique.

Les 17 tonnes d'or et d'argent de la Mercedes constituent le plus gros trésor jamais arraché aux fonds marins. Il est estimé à 500 millions de dollars (341 millions d'euros). Pour OME, jeune société récemment cotée en Bourse, c'est une aubaine. L'usage veut que 80 % à 90 % de la valeur d'un trésor trouvé en mer revienne à celui qui le découvre, le reste étant réparti entre les ayants droit. Dans ces conditions, Greg Stemm a beau jeu de souhaiter "la bienvenue à toutes les parties qui déposeraient une réclamation légitime". Bienvenus les descendants des marchands qui, selon les documents retrouvés dans les Archives des Indes à Séville, avaient entassé 697 621 pesos à bord de la Mercedes. Bienvenu aussi le gouvernement du Pérou, qui lorgne une part de ces pièces d'argent sous prétexte qu'elles ont été frappées sur son territoire.

Tout en préservant la juteuse part d'OME, un afflux de demandeurs ne peut que compliquer la position de l'Etat espagnol. Celui-ci plaide que la Mercedes, coulée le 5 octobre 1804 par un acte de guerre, naviguait sous pavillon espagnol. Du coup, estime-t-on à Madrid, pas un peso ne doit revenir au chasseur de trésors américain. En vertu de "l'immunité souveraine", un principe juridique reconnu sur tous les océans d'après ses avocats, l'Espagne devrait récupérer l'ensemble de la cargaison. Il est déjà prévu de la remettre au Musée national d'archéologie subaquatique qui doit ouvrir ses portes fin octobre à Carthagène, dans la région de Murcie.
"Ce n'est pas une question d'argent, mais de principe, explique José Jimenez, directeur des beaux-arts et du patrimoine au ministère de la culture. Nous souhaitons que l'opinion publique comprenne l'importance de la sauvegarde du patrimoine archéologique subaquatique." L'enjeu est énorme puisque, selon les experts, il y aurait plus de 400 épaves de galions et autres navires engloutis dans le détroit de Gibraltar.

Grâce aux progrès technologiques qui permettent d'atteindre de grandes profondeurs, cet immense magot sera bientôt à portée de main des chasseurs d'épaves : "Ces sociétés ne sont guidées que par le profit, elles ne respectent pas les protocoles archéologiques, nous voulons faire un exemple afin que les investisseurs de bonne foi sachent qu'il n'y a pas d'avenir pour ce type de pratiques", insiste M. Jimenez, pour qui "les mers sont les grandes oubliées de la sauvegarde du patrimoine de l'humanité".

Les dirigeants d'Odyssey ont attendu des mois avant d'admettre qu'il s'agissait de la Mercedes. Jusqu'au printemps dernier, les Américains refusaient de donner l'identité de l'épave et son emplacement précis, se bornant à utiliser un nom de code - l'opération "Black Swan" (Cygne noir) - pour désigner une découverte faite, selon eux, "dans les eaux internationales de l'Atlantique". Les autorités espagnoles soupçonnent OME, avec qui ce n'est pas le premier contentieux, d'avoir "ciblé la Mercedes dès 2004". Afin de prouver que le bateau est bien propriété de l'Etat espagnol, le cabinet d'avocats américain commis par Madrid s'appuie sur les registres de l'armée. Mais les sources documentaires ne manquent pas, car le naufrage de la frégate est entré dans l'histoire pour avoir été l'élément déclencheur de la guerre entre l'Espagne et l'Angleterre en décembre 1804.

Les deux pays étaient encore en paix, ce 5 octobre 1804 vers 8 heures, quand la flotte anglaise fondit sur la petite escadre espagnole composée de quatre frégates de guerre (la Mercedes, la Medea, la Clara et la Fama) et de quatre navires de commerce. José Maria Moncasi de Alvear raconte l'affrontement naval comme s'il y était. L'histoire, il est vrai, se transmet de génération en génération dans la famille de ce consultant en communication de Saragosse. Son aïeul, Diego de Alvear, était l'un des officiers de la Mercedes. Il aurait dû mourir, comme les 249 marins et leurs familles, quand les premiers boulets de Sa Majesté frappèrent la soute à munitions de la frégate. Or, il se trouvait ce jour-là à bord de la Medea, pour y remplacer le commandant, tombé malade.

Diego de Alvear vit donc le navire couler à pic, emportant sa femme, huit de ses enfants, un neveu, quatre domestiques, ses économies et divers biens familiaux. "Nous ne savons pas encore si nous allons réclamer quelque chose, explique son descendant. Le montant des avoirs qu'il avait enregistrés sur le navire n'est pas clair. De plus, nous avons appris que les Anglais lui ont accordé par la suite une indemnité de 6 000 livres.

Dans l'immédiat, les diplomates espagnols tentent d'amadouer le gouvernement péruvien. Madrid espère trouver rapidement un accord pour que, après la restitution du butin, une petite partie des monnaies aille à un musée de Lima. A charge de revanche, le Pérou ne pourrait-il pas ratifier la convention de l'Unesco pour la protection des biens culturels subaquatiques que l'Espagne appelle de ses voeux ? Il manque la signature de deux pays pour qu'elle soit enfin adoptée. "

Jean-Jacques Bozonnet

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Le Pérou veut savoir pourquoi il a plus froid

JDD, Ecologie 04/10/2008 - 09:32
Des scientifiques recourent à tout ce qu'ils peuvent, d'un sous-marin à des ballons atmosphériques et des aéronefs particuliers pour résoudre une énigme météorologique: pourquoi, au moment où le climat mondial se réchauffe, le Pérou, lui, a tendance à se refroidir.
Des chercheurs venus d'Europe, des Etats-Unis et du reste de l'Amérique du Sud ont entrepris cette semaine la collecte de données à partir de nuages, du littoral et des eaux profondes, pour tenter de comprendre la dynamique à l'oeuvre dans le sud-est de l'océan Pacifique. Cette zone maritime, qui concentre un cinquième des stocks de poissons du monde entier, joue un rôle crucial dans la configuration du climat mondial et les scientifiques veulent découvrir pourquoi les températures baissent en tendance sur les côtes du Pérou

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vendredi 26 septembre 2008

Cocaïne consommée ici, forêt tropicale détruite là-bas

Europe 1

28-09-09

Parce que la production de cocaïne part en grande partie vers l’Europe, les responsables du Pérou et de la Colombie ont rappelé aux Européens leurs responsabilités quant aux effets dévastateurs de la culture de la coca sur l’environnement. Selon le vice-président colombien, chaque année, 300.000 hectares de forêt tropicale sont détruits pour augmenter la taille des champs illégaux de coca. Ce qui revient à considérer que consommer un gramme de cocaïne est à l’origine de la destruction de 4m2 de forêt tropicale.


Depuis de nombreuses années, les responsables des pays latino-américains dénoncent les effets ravageurs de la cocaïne. Source de financement pour les groupes armés, culture illégale qui fragilise les paysans locaux, les responsables du Pérou et de la Colombie ont ajouté cette semaine à leur argumentaire le risque environnemental.
"Chaque année, 300.000 hectares de forêt tropicale sont détruits en Colombie du fait de la culture de coca (…) La consommation d'un gramme de cocaïne équivaut à la destruction de 4 m2 de forêt tropicale", a affirmé le vice-président colombien, Francisco Santos Calderon. "L'Europe connaît une augmentation très forte de la consommation de cocaïne et cela a un impact gigantesque sur notre pays. Ce que nous voulons, c'est sensibiliser les Européens aux dégâts produits sur l'environnement", a-t-il ajouté.
Pour le président péruvien de la Commission nationale pour le développement et la vie sans drogue, la baisse progressive du prix de la feuille de coca et la rentabilité accrue de cultures légales comme le cacao, sont des voies pour sortir les pays producteurs de la spirale infernale du narcotrafic.
Une exposition sur les conséquences sur l'environnement de la production de coca se tient actuellement à Lisbonne. Des photographies pour montrer la déforestation en Amazonie, "une catastrophe silencieuse". En Europe, le Portugal est considéré, avec l'Espagne, comme la principale porte d'entrée de la cocaïne sud-américaine.
Fannie Rascle

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Lima veut rapatrier les prisonniers étrangers

RFI, 25-09-08
Pérou
Lima veut rapatrier les prisonniers étrangers

Comme dans tous les pays d’Amérique latine, au Pérou les prisons sont pleines à craquer. Pour lutter contre la surpopulation carcérale, la ministre péruvienne de la Justice cherche à modifier la loi pour permettre à plus d’un millier de prisonniers étrangers de terminer leur peine dans leur pays d’origine. La plupart des détenus étrangers ont été condamnés pour trafic de drogue.
Si le Congrès vote la loi, près de 500 prisonniers européens pourraient ainsi terminer leur peine dans leur pays mais pas les français, faute d’accord mutuel de rapatriement signé avec le Pérou.

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lundi 21 juillet 2008

Exposition Baroque Latino, où les colibris sont des anges.

Musée Ballars, tous les jours sauf le mardi, 2.8 euros.
L'exposition "Baroque Latino", jusqu'en février 2009, est exceptionnelle. Elle nous entraîne dans les pays du soleil, outre-Atlantique, à la rencontre d'une peinture éblouissante née de la rencontre entre les courants européens et les sensibilités amérindiennes.
Face à la vague iconoclaste du protestantisme, et au moment où, de l'autre côté de l'Océan, se pose toujours la question de l'évangélisation des masses indiennes, le Concile de Trente, au XVIe siècle, réaffirme la vénération due aux images et leur valeur didactique. Pour les couronnes portugaises et espagnoles, l'art sacré apparaît donc comme outil de propagande et un moyen d'assujettir les populations qu'elles dominent. Des oeuvres européennes, notamment flamandes, italiennes et espagnoles, sont importées en quantité dans le Nouveau Monde tandis que des artistes espagnols et surtout italiens (Bernardo Bitti, Angelino Medoro...) arrivent en Amérique du sud. Des ateliers sont ouverts dans les centres urbains, où les oeuvres servent de modèle pour une production locale de peintures, sans influence indigène. Mais au fil du temps, des élèves autochtones ou métis vont peu à peu imprégner les productions avec leurs propres sensibilités et inspirations. Elles se feront sentir dans le drapé des personnages, les fleurs nombreuses, pour témoigner de la luxuriance de la végétation sud-américaine, les oiseaux... Ainsi plusieurs écoles vont émerger au Pérou et en Bolivie, notamment celles de Potosi, Callao, Cuzco et Lima. Leurs peintures témoignent non seulement d'un syncrétisme esthétique mais gardent le souvenir, derrière les apparences chrétiennes, d'une pensée religieuse que l'Eglise avait voulu bannir.

Il y a beaucoup de représentations d'anges. Les créatures célestes sont en effet des figures très appréciées dans la production picturale andine des XVIIe et XVIIIe siècles. Certains artistes ont même représenté la hiérarchie céleste au complet: des anges aux archanges, en passant par les Trônes et les Séraphins. Mais ils ont su aussi les représenter d'une manière tout à fait originale. Parfois, dans un décor, sous la forme d'oiseaux (perroquets et colibris multicolores), puisque dans les traditions précolombiennes les oiseaux sont les messagers des dieux; tantôt, en pied sous une forme anthropomorphe, vêtus à l'antique ou d'habits militaires à la mode d'alors. Ils sont dans ce cas armés, non de la lance traditionnelle, de Saint-Michel par exemple, mais d'une arquebuse, une de ces "bouche à feu" qui avait tant effrayé les indiens lors de l'arrivée des conquistadors. Il faut y voir aussi une allusion à Illapa, dieu du tonnerre, des éclairs et de la pluie des incas.

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jeudi 5 juin 2008

Indiens isolés d'amazonie


Indiens isolés vivants en Amazonie à la frontière péruvienne et brésilienne.

"Ils cueillent, ne sèment pas, chassent et pêchent mais connaissent le feu".


Les autorités péruviennes ont finalement décidé de protéger les indiens isolés qui vivent à proximité de la frontière amazonienne entre le Pérou et le Brésil, contre les menaces des coupeurs de bois qui opèrent illégalement dans cette région, a annoncé mardi le gouvernement régional de Madre de Dios (sud-est). Plusieurs ONG internationales et locales ont attiré depuis plusieurs mois et avec insistance l'attention sur les indiens isolés - ou non - menacés par les coupeurs de bois illégaux ou les recherches pétrolières au Pérou. Il s'agit de faire surtout attention à leur santé "puisqu'une simple grippe peut les exterminer". L'ONG Survival International estime que 500 indiens isolés vivent dans cette zone. Elle voulait alerter les autorités sur les risques qui pèsent sur ces indiens à cause des bucherons illégaux mais aussi de l'exploitation du gaz et du pétrole.

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Indiana Jones ne fait pas de géographiquement correct

20 Minutes , 5-06-08

Mexique ou Pérou?
Le dernier Indiana Jones emprunte aux deux pays de façon grossière, jugent les Péruviens irrités de voir leur pays confondu avec un autre. Et de lancer: «Le célèbre archéologue du "Royaume du crâne de cristal" n'est «certainement pas géographe».
«C'est un barbarisme», tonne Hugo Neyra, un historien, devenu directeur de la bibliothèque nationale de Lima. Point de liberté de filmer pour l'historien Manuel Burga, ancien recteur de l'Université San Marcos. «Il y a beaucoup de données fausses, même s'il s'agit d'une fiction, cela va faire du tort: on montre un Pérou qui n'est pas vrai. Il n'est pas possible de confondre l'Amazonie avec la forêt du Yucatan au Mexique.»
Alors que le héros avance dans l'Amazonie péruvienne, ce sont des «rancheras» - chansons traditionnelles mexicaines - qui l’accompagnent. Autre incongruité: la fameuse pyramide de Chichen Itza (située au Mexique) a été déplacée, pour les besoins du film, dans la forêt du Pérou. De même, de féroces guerriers mayas parlent… la langue des Andes!

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lundi 2 juin 2008

Macchu Picchu virtuel


On n'arrête plus le progrès : http://www.mp360.com/index_fr.php

Bonne ballade en attendant de vous aider à organiser votre périple là bas pour de vrai!

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jeudi 29 mai 2008

Séisme dans le sud du Pérou

AFP; 29.05.08 03h01
Un tremblement de terre de magnitude 5,3 sur l'échelle de Richter a secoué mercredi le sud du Pérou, a annoncé l'institut géophysique péruvien.
La secousse s'est produite à 16H38 (21H38 GMT) et n'a pas fait de victimes, selon les premières constatations.
Son épicentre a été localisé à 16 km au sud d'Ayacucho, par une profondeur de 100 km.

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mardi 27 mai 2008

L'or du Pérou

L'économiste, 26-05-08
Au Pérou, le marché de l’or a un avenir «solide et juteux» a affirmé à Lima le directeur général du conseil mondial de l’or, James Burton, à l’occasion du 8e symposium international de l’or qui s’est tenu la semaine dernière au Pérou.
La joaillerie et l’utilisation de l’or dans la téléphonie et dans l’industrie ainsi que dans le traitement de maladies comme le cancer qui ont renforcé la demande, surtout sensible en Inde et en Chine.
Le Pérou est le 5e producteur d’or du monde et le premier en Amérique latine.
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...Information à ne pas mettre entre les mains d'espagnols possédant une caravelle!

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vendredi 16 mai 2008

travail de fond, e chef du gouvernement français à Lima...10 heures de présence.

JDD et Le Nouvel Observateur, 16-05-08

"Le chef du gouvernement français,François Fillion, passera une dizaine d'heures à Lima, où se tient aujourd'hui le Ve sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes.
Il est évident que le dossier Betancourt sera abordé et François Fillon devrait avoir une demi-douzaine d'entretiens bilatéraux à Lima" .
Trop fort en 10 heures, régler le sort de 194 millions de pauvres, de la sous-nutrition qui touche plus de 50 millions de personnes dans la région, le réchauffement climatique et les relations commerciales, une vraie leçon de gestion de planing qui me laisse rêveuse moi qui ai du mal à boucler ma petite mosaïque en deux mois sur les murs de CIMA! je file m'inscrire au cours du soir à l'ENA, assez de temps perdu à bassoter!

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Patrimoine mondial de l'humanité et impact des comportements humains

La cordillère dévastée par le réchauffement climatique
LIMA (AFP)
La cordillère des Andes au Pérou ne cesse de s'effriter sous l'effet dévastateur du réchauffement climatique, un des thèmes principaux du sommet des chefs d'Etat de l'Union européenne et d'Amérique latine, prévu vendredi à Lima.
Culminant à plus de 5.000 mètres, la "Cordillère blanche", classée au patrimoine mondiale de l'humanité de l'Unesco en 1985, agonise rapidement et ses glaciers géants comme le Huascaran et le Pastoruri sont victimes d'un grignotage irrésistible.
Jadis appelée la "Suisse péruvienne", cette chaîne montagneuse, célèbre pour ses glaciers comme le Huascaran (6768 mètres) et le Pastoruri (5240 mètres), ne cesse de se rétrécir, laissant apparaître des rocailles.
La durée de vie de cette cordillère dépend de la température "mais on sait que le processus est irréversible et qu'il n'y a rien à faire", diagnostique amèrement le scientifique.
Selon lui, les 3.044 glaciers du Pérou, l'un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique avec le Honduras et le Bengladesh, ont perdu plus de 25% de leur masse en huit ans.
Les spécialistes sont pessimistes : fonte des glaciers, inondations, augmentation du niveau de la mer, fortes sécheresses, pluies torrentielles et froid intense assorti de chutes de neige et de grêle.
"Le Pérou est vulnérable parce qu'il possède 71% des glaciers tropicaux du monde fournissant l'eau aux rivières. Durant ces trente dernières années ceux-ci ont perdu 22% de leur superficie", indique une étude du Conseil national de l'environnement (CONAM).
Les experts soulignent que 60% de l'agriculture dépend du climat et que 90% de la population habitent dans des zones à risques, arides, semi-arides et humides.
Le document rappelle aussi que 80% de l'électricité est produite par des centrales hydroélectrique et relève que durant les dix dernières années les dangers naturels, principalement d'origine climatique, ont été multipliés par six.
"Face à cette perspective nous ne sommes pas préparés pour affronter le changement climatique et les efforts réalisés sont infimes, par manque d'argent. (...) Il n'y a pas de volonté de la part des autorités péruviennes pour faire face au problème", affirme à l'AFP, Manuel Bernales, le président du CONAM.
Ce spécialiste est inquiet de la baisse de 5% du débit du fleuve Amazone qui prend sa source au nord du Pérou ainsi que par la déforestation et la pollution, en augmentation depuis quelques années.
Sur le plan de la santé, le représentant de l'Organisation panaméricaine de santé (OPS) Manuel Pena, exprime ses craintes, lors d'un entretien avec l'AFP, que les effets du changement climatique n'entraînent une poussée des maladies infectieuses comme la malaria, la dengue ainsi que diverses affections respiratoires.
Le sommet devrait proposer un plan de lutte contre le réchauffement climatique en Amérique Latine et M. Bernales souhaite que les principaux pays pollueurs de la planète comme les Etats-Unis, l'Inde, la Chine et le Mexique prennent des mesures drastiques.

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lundi 5 mai 2008

Sur la piste des pilleurs de trésors au Pérou.

Manto à décor anthropo-zoomorphe (de 400 av. J-C. à 200 apr. J-C.)
Photo : Daniel Giannoni - MNAAPH

Télérama du 4 Mai


http://www.telerama.fr/scenes/sur-la-piste-des-pilleurs-de-tresors-au-perou,28384.php

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Manifestations contre l'augmentation des prix du riz

A CIMA, les 2/3 du budget alimentation ( lui même très conséquent dans le budget mensuel du centre) couvre les dépenses liées à l'achat de riz.
En un mois le cours du riz a augmenté de 30%.
Voila qui repositionne CIMA sur une plaque périlleuse en matière de couverture des frais fixes et qui fait grand bruit au Pérou comme en témoigne cet article :
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L'Express, Jeudi 1 Mai.
Un millier de femmes brandissant des casseroles vides ont manifesté mercredi devant le Congrès péruvien pour demander au gouvernement de lutter davantage contre la montée des prix des denrées alimentaires.
Les femmes, dont beaucoup tenaient de jeunes enfants par la main, gèrent des cantines où les Péruviens peuvent acheter un repas pour moins d'un dollar.
Les manifestantes ont demandé au gouvernement d'affecter plus de fonds publics pour la soupe populaire du pays. Beaucoup de Péruviens sans ressources en dépendent pour satisfaire leurs repas quotidiens. Au Pérou, la soupe populaire est devenue une institution au cours des années '90. Elle avait alors été créée par des femmes lors d'une crise économique afin de s'assurer que les enfants mangent correctement .
Plusieurs semaines après avoir réduit les taxes sur les produits alimentaires importés, le président de la république Alan Garcia a envoyé ce mois-ci l'armée distribuer gratuitement des vivres dans les quartiers pauvres de Lima.
"Les prix de l'alimentation continuent de monter et le gouvernement ne se soucie pas des cantines", a déploré Maria Bozeta, directrice de l'une des trois associations représentant les cantines à Lima.
Les femmes réclamaient une augmentation de 30% des subventions accordées aux cantines par le gouvernement et qui sont selon elles devenues insuffisantes.

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mercredi 23 avril 2008

Limiter la production de bio carburants

Le Figaro, 21 Avril 2008
Le président péruvien Alan Garcia a demandé aujourd'hui une limitation de la production de biocarburants et la recherche d'autres options, en raison de son impact sur la hausse brutale des prix des produits alimentaires."Pour combattre le prix du pétrole, une grande quantité de pays ont commencé à destiner un grand nombre d'hectares (de terres) agricoles au biocarburant à partir de produits végétaux et cela a occasionné une hausse brutale des produits comme le blé, le maïs et le soja, frappant le monde de manière injuste", a déclaré M. Garcia.Le président a appelé ses homologues du monde entier à chercher d'autres options "sans sacrifier l'agriculture".Le Pérou est victime de cette situation, la hausse du prix du blé entraînant une augmentation des prix du pain, le maïs influençant celui du poulet et le soja celui de l'huile, a-t-il précisé.

Près du temple de Chan Chan, ramassage du blé : rassembler les épis de blé, les attacher ensemble et les secouer énergiquement au dessus de sacs afin de récupérer les graines.

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lundi 7 avril 2008

Maria pleine de Grace, ARTE, lundi 7 Avril, 21h

Ce soir, Lundi 7, 21hoo, Arte,

L'histoire de Maria, 17 ans, jeune colombienne qui accepte en échange d'argent de faire "la mule" en avalant des capsules de drogue -au risque de sa vie ou de sa liberté- pour passer les frontières jusqu'aux Etats Unis.

Ours d’argent de la meilleure comédienne et meilleur premier film au festival de Berlin, Grand Prix du jury à Deauville, Prix du Public à Sundance.

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Pérou: le président Alan Garcia prend avec vigueur la défense de la Chine

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AFP, 28-03-08
Le président péruvien Alan Garcia, a pris vigoureusement jeudi la défense de la Chine en critiquant les actions qui visent à ternir et discréditer les Jeux Olympiques de Pékin en août. Dans un long article publié dans El Comercio, le président Alan Garcia (droite) dénonce ceux qui veulent donner "un coup d'arrêt à la Chine" pour l'empêcher d'être le centre du monde durant les jeux Olympiques. Le président Garcia souligne que "les désordres et les émeutes au Tibet, après beaucoup d'années de calme", selon lui, apparaissent à ses yeux comme une "étrange coïncidence".
La presse péruvienne s'est étonnée des propos du chef de l'Etat qui lors de sa visite la semaine dernière en Chine avait apporté son soutien à la "juste cause" de la souverainté nationale de la Chine après les violences au Tibet. Le 14 mars, des manifestations au Tibet avaient dégénéré en émeutes faisant officiellement 19 morts tandis que pour les Tibétains en exil la répression au Tibet et dans la région a coûté la vie à 140 personnes.M Garcia prédit dans son article que des problèmes vont être ravivés dans les prochaines semaines à Taiwan et en Corée du nord pour gêner Pekin et créer des tensions autour de la Chine. Il accuse aussi une certain "establishment mondial" comprenant des "gourous mondiaux" de la pensée d'être à l'origine de cette campagne anti-chinoise. Le dirigeant péruvien a affirmé qu' "à la différences des occidentaux, experts en croisades religieuses et politiques (...) la Chine ne prétendait pas donner des leçons politiques ou lancer des croisades idéologiques".
Le Président Alan Garcia devrait signer un traité de libre-échange en novembre prochain avec son homologue Hu Jintao lors du sommet de l'APEC à Lima. Le chef de l'Etat a expliqué que le Pérou avait pour objectif de "multiplier par cinq" les exportations péruviennes (principalement des minerais) vers la Chine pour les faire passer d'une valeur de 3 milliards de dollars actuellement, à 15 milliards en 2015.
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C'est auprès de ce gouvernement que les membres du CIMA doivent aller quémander des mesures, des fonds ou de vaines promesses pour les enfants du centre...alors vraiment nous n'avons ici que bien peu de mérite en faisant la même chose avec nos collègues, entourages ou communes!
J'ai souvent écrit dans mes mails collectifs la frustration des premiers jours de volontariat au sein du CIMA, frustration de donner le maximum en tout état de conscience que tout cela, ces deux mois à se lever tôt, à écouter les récits abruptes des garçons, à les cauchemarder, à fonder une assoc au retour même, à vous écrire ce petit mot, là, 6 ans après, tout cela n'est qu'une petite goutte d'eau dans l'océan des problèmes. Leçon de modestie appliquée, d'impuissance assurée.

Sans l'avoir voulu, aujourd'hui sur le blog les deux articles concernant la gestion abandonnée des problèmes imminents de l'eau et le soutien à cette insoutenable Chine, et bien ils résument à eux seuls cette chape d'inertie des dirigeants et des politiques qui étouffent à la moelle ce Pérou si riche et si généreux de passé et de promesses. Ce Pérou berceau des civilisations, nombril Incas d'un monde passé, dont les péruviens sont si humblement fier et si tristement honteux, payant chaque jour le tribu et les conséquences d'une politique qu'ils n'approuvent pas, dont ils ne sont pas dupes et qui les couvrent de honte.. quelquechose qui nous parle un peu plus ces temps d'OTAN en France.

Tout cela s'accorde si mal avec les discours que je dois écouter calmement ici en France, lorsqu'il s'agit d'organiser un Marché du Monde, de convaincre un élu ou tout simplement un plus malin, un qui sait lui, que tout cela ne sert à rien parce qu'au fond, on n'y peut rien! Il faudrait se regrouper en grosses associations, se fédérer, laisser les États faire, cesser de jouer avec quelques petits milliers d'Euros qui ne changent riiiiiien...Oui...Oui mais... Rien? Non...on en a trop vu pour feindre la cessité... reste à boire ma potion d'Astérix à moi, une gorgée de sagesse folle du Dalai Lama,laisser dire et garder dans mes souvenirs les regards de ces enfants dont le quotidien est si loin de ces belles ou vilaines paroles et qui ne se demandent pas ce que sera leur avenir mais s'ils pourront dormir en sécurité ce soir et manger tout à l'heure.

Voilà 18 ans que Jean Louis Lebel a fait le choix fou et éclairé de consacrer sa vie à tenter de colmater des conséquences inadmissibles sans avoir aucune prise sur les causes, de mettre sa petite goutte pleine d'espoir dans ce grand océan inhumain et chaque jour, je me demande comment il garde la force d'y croire.

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Musée du quai Branly. Tissages et métissages.

Pour la première fois, le Pérou autorise la sortie hors de ses frontières de ces textiles les plus anciens du monde, qui ne cessent de fasciner.



"Des textiles vieux de plus de 2.000 ans et des objets métis issus de 600 ans de mélange des civilisations : jusqu’en juillet, le Musée du Quai Branly, à Paris, plonge dans l’inédit.
L’exposition qui se trouve dans la galerie au rez-de-jardin, est très impressionnante. Il s’agit de 47 tissus exceptionnels qui datent de plus de 2000 ans, retrouvés dans des « paquets » funéraires appelés fardos. Momies Des centaines de fardos ont été découverts vers 1925 dans la péninsule de Paracas, une vallée désertique d’une grande beauté située au Sud de Lima, un des hauts lieux de l’histoire de l’ancien Pérou. Amoncelés et recouverts de sable, entre un et cinq mètres de profondeur, ces fardos contenaient chacun une momie repliée en position fœtale, enveloppée de couches de tissus somptueux. Ces pièces tissées et brodées - linceuls, vêtements, tuniques, ponchos, jupes, turbans - représentent l’expression de la richesse et du statut social des individus. Sur des fonds en toile, de véritables tableaux polychromes sont réalisés avec une gamme de 190 teintes différentes.
Des personnages masqués sont transformés en félin, en oiseau ou en orque ; de leur bouche ou de leur corps s’échappent des serpents qui brandissent une arme ou une tête humaine coupée, la chevelure tombante, qui représenterait un trophée. Ces motifs évoquent le milieu naturel, la société, les rituels, ainsi que les phénomènes cosmiques. En haut du musée, dans la galerie suspendue. Un parcours audio-guidé est conseillé pour mieux comprendre l’exposition. Paracas : jusqu’au 13 juillet. Tel : 01.56.61.70.00. "

Le Telegramme, 05-04-08, http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/france/musee-du-quai-branly-tissages-et-metissages-20080406-2846066_1281968.php

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